Voicila liste des 4 accords toltĂšques : Que votre parole soit impeccable, Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle, Ne faites pas de suppositions, Faites toujours de votre mieux. Reprenons cette liste et tentons d'interprĂ©ter chacun des 4 « accords ». 1) « Que votre parole soit impeccable ». 1er accord toltĂšque : que votre parole soit impeccable. Onsait ce qu'il ne faut pas faire, c'est-Ă -dire pas se relĂącher contre eux. On Ă©tait trĂšs proches de revenir au score Ă  domicile l'an dernier quand on Ă©tait menĂ© 2-1 et en douze minutes Bonnenouvelle, donc: le syndrome serait rĂ©versible. Malheureusement, la plupart de nos mĂ©tiers ayant trait Ă  l’information, ils impliquent des consultations quotidiennes du Fairecomme les copains, les frĂšres et sƓurs ou Ă©couter papa et maman sans rĂ©flĂ©chir, ce n’est pas trĂšs judicieux et ça peut refroidir les jurĂ©s car vous allez apparaĂźtre comme quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il veut vraiment. Au contraire, montrez leur que c’est bien vous qui dĂ©cidez de votre avenir et que, depuis un certain temps dĂ©jĂ , vous mettez tout en Ɠuvre pour Vousvous en foutez de toute façon vous ne serez pas en pĂ©nurie pendant au moins 5 ans De plus en infligeant des sanctions contre productives Ă  l'encontre de la Russie, qui se retourne contre nous,prĂ©sentĂ© comme le mozart de la finance ?je savais pas que mozart Ă©tait un blaireau ! 4. 8. Show replies . Franck P @FranckP63 · 16h. Replying to . @dupontaignan. Mr Jene voulais pas m'Ă©nerver comme j'ai pu le faire Ă  l'entraĂźnement et au deuxiĂšme tour parce que je savais que ça ne m'aiderait pas. Je nunkTs2. Le Bachelor, Greg le millionnaire, MariĂ©s au premier regard
 On ne compte plus les Ă©missions qui tentent de faire se rencontrer deux Ăąmes sƓurs. M6 propose alors de revenir sur les plus grandes Ă©missions de dating du petit Ă©cran dans 20 ans d’amour Ă  la tĂ©lĂ©vision ce lundi Ă  21h10. On y verra notamment des images de la premiĂšre saison de Mon Incroyable FiancĂ©, lancĂ©e sur TF1 en cette grande supercherie, la productrice fait croire Ă  Adeline, qui se fait dĂ©sormais appeler Angelina Toffoli, qu’elle va rencontrer l’homme de sa vie sous l’Ɠil des camĂ©ras. Surprise, elle se retrouve face Ă  Laurent Ournac, ou plutĂŽt son personnage, Laurent Fortin, qui n’a alors qu’un seul but faire pĂ©ter un cĂąble Ă  sa dulcinĂ©e. Une fois la supercherie dĂ©voilĂ©e Ă  Adeline, elle avait dĂ» rĂ©ussir Ă  faire accepter ce faux mariage Ă  ses parents pour remporter la somme de euros. Je n’ai jamais cherchĂ© Ă  ĂȘtre mĂ©diatisĂ©e, je ne me disais pas que je voulais faire cette Ă©mission pour ĂȘtre vue », tĂ©moigne Angelina auprĂšs de 20 qui Ă©tait le plus difficile supporter Laurent Ournac ou devoir jouer la comĂ©die devant vos parents ?Jouer la comĂ©die devant mes parents, je devais improviser face Ă  leurs Ă©motions. Tous les matins, on avait un brief de la production qui nous disait ce qu’on allait faire leur annoncer qu’on allait se fiancer, se marier, etc. Il y avait des Ă©tapes. Moi, je n’avais pas de trame. Laurent, lui, avait un coach et il savait ce qu’il devait faire alors que moi, c’était de l’impro totale. Je ne savais pas ce qu’il fallait que je leur dise et comment ils allaient rĂ©agir. Ce n’est pas une comĂ©die, ce sont de vraies personnes et il y a quand mĂȘme une remise en question perpĂ©tuelle, on n’a pas envie d’aller trop loin pour ne pas leur faire du mal. Il faut trouver la juste ĂȘtes-vous quand mĂȘme attachĂ©e Ă  Laurent Fortin/Ournac dans l’émission ?Je me suis vraiment attachĂ©e Ă  Laurent, oui. Comme on n’était que tous les deux, je n’avais plus que lui parce que j’étais isolĂ©e dans ma chambre, on venait me chercher uniquement pour jouer des scĂšnes totalement improvisĂ©es avec lui. J’avais Ă©tĂ© coupĂ©e de tout bien avant le tournage, je ne cĂŽtoyais plus que Laurent donc il y a eu vraiment un attachement fort. Sinon, j’étais toute seule donc Ă  chaque fois qu’on faisait une scĂšne, mĂȘme si je ne savais pas ce qui allait se passer, j’étais hyper heureuse de le retrouver. On Ă©tait deux dans ce mensonge-lĂ , ça devenait un alliĂ©. Je me suis attachĂ©e en tant qu’alliĂ©e et qu’ĂȘtre humain parce que je l’ gardĂ© contact avec lui ?Le tournage s’est dĂ©roulĂ© en fĂ©vrier 2005 et l’émission a Ă©tĂ© diffusĂ©e en juillet. On s’est revus plein de fois avant la diffusion, on Ă©tait trĂšs trĂšs proches. Je pensais avoir gagnĂ© un ami pour la vie, on a d’ailleurs dit qu’on ne se quitterait plus. Finalement, Ă  la diffusion, rien ne s’est passĂ© comme prĂ©vu. Le succĂšs a Ă©tĂ© trĂšs grand, Laurent voyait qu’il pouvait continuer lĂ -dedans, il a saisi des opportunitĂ©s et il a compris qu’il fallait qu’il se sĂ©pare de moi dans sa trajectoire. Ça a Ă©tĂ© assez difficile pour moi parce que je n’ai pas compris pourquoi on ne pouvait plus ĂȘtre amis. Il y a du boulot pour tout le monde, ce n’est pas parce qu’il dĂ©cide de faire des trucs avec TF1 qu’on ne peut plus ĂȘtre amis. C’est lĂ  oĂč j’ai Ă©tĂ© trĂšs déçue, il coupait les ponts au fur et Ă  mesure, il est restĂ© injoignable et c’est restĂ© comme ça
Diriez-vous que c’est une expĂ©rience qui change une vie ?Je pense que c’est une Ă©mission qui a impactĂ© ma vie. J’avais 24 ans Ă  l’époque, elle m’a fait grandir sur beaucoup de choses, notamment dans mes relations familiales. Mon papa Ă©tait trĂšs absent quand j’étais jeune, il Ă©tait trĂšs pudique et quand il a acceptĂ© ce faux mariage et m’a guidĂ©e auprĂšs de Laurent, il m’a dit qu’il m’aimait, qu’il Ă©tait fier de moi et c’est ce qu’attend toute jeune fille. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais. Il a fallu cette Ă©mission pour qu’il y ait ce rapprochement. Ça a changĂ© ma vie. Vous ĂȘtes devenue connue dans la France entiĂšre il y a eu un pic d’audience Ă  dix millions de tĂ©lĂ©spectateurs lors du faux mariage
Je n’ai jamais cherchĂ© Ă  ĂȘtre mĂ©diatisĂ©e, je ne me disais pas que je voulais faire cette Ă©mission pour ĂȘtre vue. J’ai eu cette opportunitĂ©, j’aimais la comĂ©die, j’ai pris plaisir Ă  jouer devant la camĂ©ra, il me semblait avoir des facilitĂ©s pour transmettre des Ă©motions. Quand je me suis installĂ©e Ă  Paris aprĂšs l’émission, j’ai pris des cours de théùtre pour ĂȘtre sĂ»re de ce que je valais. On m’a dit que j’avais ça en moi alors je pensais que s’il y avait suffisamment de mĂ©diatisation, je pourrais dire oui Ă  des propositions. Il y a eu des projets, mais ils n’ont jamais Ă©tĂ© au bout donc je me suis retirĂ©e de tout presse avait trĂšs mal reçu ce programme, parlant d’exploitation de l’obĂ©sitĂ©. C’était une chose Ă  laquelle vous prĂȘtiez attention Ă  l’époque ?Je n’ai pas compris les critiques de la presse, qui a pris l’émission au premier degrĂ©. Les tĂ©lĂ©spectateurs, eux, ne se sont pas trompĂ©s j’ai reçu des tonnes de courriers de gens qui Ă©taient en couple avec des personnes qui n’avaient pas la mĂȘme religion, la mĂȘme couleur
 GrĂące Ă  l’émission, ils ont eu le courage de le dire Ă  leur famille. La presse avait mal pris l’obĂ©sitĂ© de Laurent. Si les journalistes avaient pris la peine de regarder l’émission jusqu’au bout, ils auraient vu qu’on allait au-delĂ  des apparences. Le message d’acceptation Ă©tait beau. Dix-sept ans en arriĂšre, c’était faites-vous dans la vie aujourd’hui ?Je me suis installĂ©e Ă  Dijon en 2011, je me suis reposĂ©e en Bourgogne, dans mes terres. Je fais de la mĂ©di-esthĂ©tique, je suis la gĂ©rante d’un centre de nouvelles technologies depuis quatre ans oĂč on fait du lifting non chirurgical, du raffermissement, de la rĂ©paration de gens vous reconnaissent-ils encore, dix-sept ans aprĂšs ?Oui, ça m’arrive ! J’ai ouvert en 2018, mes premiĂšres clientes sont venues par curiositĂ© parce qu’elles savaient qui j’étais. Quand elles tombent avec moi en soin, c’est 5 Ă©toiles avec la star de tĂ©lĂ© rires ! Je n’ai que des bons retours Ă  chaque fois, ils ont aimĂ© cette Ă©mission, il y a beaucoup de respect. Au cours des derniers mois, Anne Hathaway est revenue sous les feux des projecteurs en jouant toute une sĂ©rie de rĂŽles ultra mĂ©diatisĂ©s et un style de bombe plus qu'impressionnant. Elle est d'abord apparue dans WeCrashed, la sĂ©rie Apple TV+ qui retrace l'ascension et la chute de WeWork. Plus rĂ©cemment, elle a foulĂ© le tapis rouge du Festival de Cannes pour promouvoir son prochain film, un drame d'Ă©poque, Armaggedon Time, dans lequel elle partage l'affiche avec Oscar Isaac et Jeremy Strong. Elle a Ă©galement Ă©tĂ© aperçue sur le tournage du thriller psychologique Duelles avec Jessica Chastain. En l'honneur de la renaissance de la carriĂšre de l'actrice, voici cinq choses que vous ne saviez probablement pas sur Anne plus de ses ambitions d'actrice, Anne Hathaway rĂȘvait de devenir nonne lorsqu'elle Ă©tait enfant."Quand j'Ă©tais plus jeune, j'ai pensĂ© devenir nonne pendant un moment", a-t-elle dĂ©clarĂ© un jour. "Vous savez comment c'est quand on grandit et qu'on a envie de faire plein de choses diffĂ©rentes, mais je voulais ĂȘtre actrice avant de vouloir ĂȘtre nonne. Etre nonne, c'Ă©tait plus un truc Ă  part." Anne Hathaway, qui a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans la religion catholique, a rompu avec l'Ă©glise aprĂšs que son frĂšre aĂźnĂ© ait fait son coming out. "Toute la famille s'est convertie Ă  l'Ă©piscopat aprĂšs le coming out de mon frĂšre aĂźnĂ©", a dĂ©clarĂ© Anne Hathaway. "Pourquoi devrais-je soutenir une organisation qui a une vision limitĂ©e de mon frĂšre que j'aime de tout mon cƓur ?" Mais ĂȘtre Ă©piscopalienne n'a pas vraiment pris non plus. "Alors je ne suis... rien", dit-elle. "Et puis merde, je me crĂ©er. Je suis un travail en cours."Sa carriĂšre a dĂ©marrĂ©e aprĂšs qu'elle soit tombĂ©e d'une chaise lors d'une auditionAnne Hathaway est devenue une vedette mondiale aprĂšs avoir obtenu le rĂŽle de Mia Thermopolis dans Princesse malgrĂ© elle, mais contrairement Ă  d'autres success stories vues et revues, Anne Hathaway a obtenu le rĂŽle en ne passant qu'une seule audition. L'histoire est la suivante En voyage en Nouvelle-ZĂ©lande pour jouer dans un film indĂ©pendant intitulĂ© The Other Side of Heaven, elle fait une escale de 26 heures Ă  Los Angeles, oĂč elle auditionne pour un petit film intitulĂ© The Princess of Tribeca le nom original de Princesse malgrĂ© elle. LĂ , elle rencontre le rĂ©alisateur Garry Marshall et les deux se sont immĂ©diatement entendus. "À un moment de l'audition", se souvient Anne Hathaway, "je suis devenue trĂšs nerveuse et je suis tombĂ©e de ma chaise, et je pense que c'est ce qui l'a le plus impressionnĂ©."Elle Ă©prouve toujours de la gratitude pour ce rĂŽleChaque annĂ©e depuis la sortie de Princesse malgrĂ© elle en 2001, Ă  l'occasion de l'anniversaire du film, Anne Hathaway a dĂ©clarĂ© qu'elle y repensait et Ă©tait reconnaissante "Je me souviens [de ce jour] et je remercie l'univers, un grand merci Ă  cƓur ouvert, parce que c'est ce jour-lĂ  que mes rĂȘves sont devenus rĂ©alitĂ©. Il y a beaucoup d'aspects de ma vie qui sont trĂšs terre Ă  terre, mais aussi beaucoup qui relĂšvent du conte de fĂ©es. C'est ce jour-lĂ  que mon conte de fĂ©es a commencĂ©."Sa carriĂšre est remplie de moments "ce qui aurait pu ĂȘtre"Si Anne Hathaway a jouĂ© dans de nombreux films grands publics de la derniĂšre dĂ©cennie, elle a en fait refusĂ© un rĂŽle principal dans la comĂ©die En cloque, mode d'emploi de Judd Apatow. Pourquoi ? Parce qu'elle aurait Ă©tĂ© mal Ă  l'aise avec la scĂšne d'accouchement relativement explicite du film. "Mon problĂšme Ă©tait que, n'ayant pas connu la maternitĂ© moi-mĂȘme, je ne savais pas comment je me sentirais de l'autre cĂŽtĂ© de l'accouchement", a-t-elle dĂ©clarĂ© en 2012, quatre ans avant la naissance de son fils Jonathan, suivi en 2019 par la naissance de son frĂšre Jack. Elle a d'ailleurs ajoutĂ© "J'aurais pu accoucher d'un enfant et me dire "Oh, eh bien, j'aurais vraiment dĂ» faire ce film". Le rĂŽle, bien sĂ»r, a fini par revenir Ă  Katherine n'a pas peur de prendre exemple sur sa mĂšre quand il s'agit de ses grands rĂŽlesTelle mĂšre, telle fille La mĂšre d'Anne Hathaway, Kate, elle-mĂȘme actrice au théùtre, a jouĂ© le rĂŽle de Fantine lors de la premiĂšre tournĂ©e amĂ©ricaine des MisĂ©rables, celle-lĂ  mĂȘme qui a valu Ă  Anne Hathaway un Oscar en 2013. "Elle m'a beaucoup parlĂ© de son expĂ©rience dans le rĂŽle de Fantine, ce qui m'a rĂ©ellement aidĂ© Ă  croire que j'avais ça dans le sang", a-t-elle dĂ©clarĂ©. "Je pense que cela m'a permis de me connecter Ă  un niveau plus profond avec mon personnage, en sachant Ă  quel point cela comptait pour elle". La mĂšre d'Anne Hathaway a dĂ©clarĂ© plus tard que l'Ă©tude intense du personnage de sa fille a fini par lui apprendre une chose ou deux sur le rĂŽle. "Je sais que je suis sa mĂšre, mais je pense qu'elle est la Fantine parfaite", a-t-elle dĂ©clarĂ© au Los Angeles Times. "Je n'ai pas l'impression d'avoir plongĂ© dans Fantine aussi loin qu'elle. Annie m'a en fait ouvert les yeux sur le personnage grĂące Ă  toutes les recherches qu'elle a effectuĂ©es."Traduction par Sophie BrindelArticle initialement publiĂ© sur J’animais un atelier le mois dernier. Une conteuse a mentionnĂ© Lands’ End comme un dĂ©tail dans son histoire. Quand elle a terminĂ©, je lui ai demandĂ© ce qu’était Lands’ End. Vous ne savez pas ce qu’est Lands’ End ? » a-t-elle demandĂ©. Non. Vous devez savoir ce qu’est Lands’ End. » Une femme assise Ă  cĂŽtĂ© d’elle a dit Je pense vraiment qu’il ne sait pas. » C’est vrai. Je ne savais pas. Savez-vous ce qu’est LL Bean ? » a demandĂ© la premiĂšre femme. Oui, » ai-je dit. Lands’ End est comme LL Bean. » Oh », ai-je dit et je suis passĂ© Ă  autre chose. À l’époque, je pensais que LL Bean Ă©tait un magasin du Maine qui vendait des vĂȘtements de plein air et du matĂ©riel de camping. Je savais aussi que c’est l’entreprise qui offrait autrefois une garantie Ă  vie sur ses produits jusqu’à ce qu’une bande d’abrutis essaie de retourner des bottes vieilles de 25 ans et gĂąche tout pour tout le monde. J’ai donc supposĂ© que Lands’ End Ă©tait un autre magasin, peut-ĂȘtre dans le Maine, qui vendait des produits similaires. Des bottes. Des tentes. Des chemises de flanelle. La nuit derniĂšre, j’ai mentionnĂ© ce moment Ă  mon amie, Jeni Bonaldo. Sa rĂ©ponse Tu ne sais pas ce qu’est Lands’ End ? Comment c’est possible ? » MĂȘme ton incrĂ©dule que la premiĂšre femme. Quelques secondes plus tard, elle a demandĂ© Savez-vous ce qu’est LL Bean ? » DĂ©ja-vu. PlutĂŽt que d’accepter cette analogie avec LL Bean et de passer Ă  autre chose, j’ai demandĂ© Qu’est-ce que Lands’ End exactement ? » Voici ce que Jeni m’a dit, distillĂ© Ă  son essence Lands’ End est une sociĂ©tĂ© de catalogue qui vend des vĂȘtements, principalement Ă  des femmes d’ñge moyen. C’est essentiellement vrai. J’ai fait quelques recherches sur Lands’ End et j’ai dĂ©couvert qu’il s’agit d’un dĂ©taillant de vĂȘtements et de dĂ©coration intĂ©rieure basĂ© Ă  Dodgeville, au Wisconsin, qui se spĂ©cialise dans les vĂȘtements dĂ©contractĂ©s, les bagages et les articles de dĂ©coration intĂ©rieure. La majoritĂ© des activitĂ©s de Lands’ End sont rĂ©alisĂ©es par le biais de catalogues de vente par correspondance et de ventes sur Internet, mais la sociĂ©tĂ© gĂšre Ă©galement des opĂ©rations de vente au dĂ©tail, principalement dans le Haut-Midwest, ainsi que des magasins internationaux dans au moins cinq pays. J’ai Ă©galement appris que, bien que Lands’ End vende des vĂȘtements pour hommes, plus des deux tiers de leurs activitĂ©s sont destinĂ©es aux femmes. Dans des articles rĂ©cents de Bloomberg et de CNBC, Lands End a Ă©tĂ© dĂ©crit comme une marque plus connue pour courtiser les mĂšres et les enfants. » Sachant tout cela, je suis confus. Pourquoi est-il si Ă©trange que je ne sache pas ce qu’est Lands’ End ? Je ne suis jamais passĂ© devant un magasin Lands’ End de ma vie. Je n’ai jamais vu ou tenu un de leurs catalogues. Je n’ai jamais vu de publicitĂ© Lands’ End Ă  la tĂ©lĂ©vision, et d’aprĂšs mes recherches, ils ne font presque jamais de publicitĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision ou Ă  la radio. Je ne suis pas non plus une femme d’ñge moyen qui cherche Ă  acheter des vĂȘtements, des bagages ou de la dĂ©coration intĂ©rieure, ni un enfant dont la mĂšre s’habille en vĂȘtements Lands’ End. Il semble qu’en 2015, Lands End ait tentĂ© de faire pivoter l’entreprise en direction d’une clientĂšle plus jeune et plus cool » il se trouve que je pense que les femmes d’ñge moyen sont exceptionnellement cool, mais en 2018, la dĂ©mographie de leur clientĂšle a trĂšs peu changĂ©. C’est une entreprise qui vend des vĂȘtements principalement aux femmes par le biais de catalogues de vente par correspondance. Bien sĂ»r, je ne sais pas ce qu’est Lands’ End. Cela ne signifie pas que tous les hommes ne connaissent pas Lands’ End. Je suis tout Ă  fait certain que de nombreux hommes ont dĂ©jĂ  vu ces catalogues et sont conscients de son existence. Peut-ĂȘtre que sa mĂšre, sa femme ou sa sƓur est une cliente de Lands’ End. Ou peut-ĂȘtre est-il l’un des acheteurs masculins minoritaires de Lands’ End. En fait, peut-ĂȘtre que la plupart des AmĂ©ricains connaissent la marque Lands’ End, mais ĂȘtre surpris que je ne le sois pas est franchement un peu surprenant. C’est un magasin qui vend des vĂȘtements aux femmes par le biais de catalogues de vente par correspondance. Si je dois manquer de connaissance d’une entreprise de vente au dĂ©tail, Lands’ End ne serait-elle pas cette entreprise ? Pas de prĂ©sence physique dans le Nord-Est. Pas de publicitĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision. Pas de catalogues dans ma maison, Ă  moins qu’Elysha Dicks les reçoive et que je ne l’ai pas remarquĂ©. Et pas d’étiquettes Lands’ End » sur les manteaux ou les chemises comme l’ennuyeux North Face. Heureusement, je sais ce qu’est Lands’ End maintenant. J’ai comblĂ© cette lacune. Je me suis imprĂ©gnĂ© de connaissances. Je ne me sens pas mieux pour autant. Envoyer un mail Ă  plusieurs destinataires sans que cela se voit Si vous voulez envoyer un message Ă  plusieurs destinataires en mĂȘme temps sans qu’ils le sachent, c’est possible. Tous les systĂšmes de messagerie proposent un bouton Cci, dans leur menu nouveau message. Cela veut dire Copie Carbone invisible, ou Blind carbon copy Bcc en anglais. Sous la messagerie Microsoft Outlook, il faut cliquer sur le "À" sous la case destinataire pour faire apparaĂźtre l’option. Si vous consultez votre boĂźte de rĂ©ception sur l'adresse ; faites "Nouveau courrier", et cliquez sur "CCI", Ă  droite de la case destinataire. Sous la messagerie Gmail de Google, l’option est directement proposĂ©e. Vous pouvez ainsi envoyer un mailing sans que cela se voit ou ajouter un destinataire cachĂ© Ă  vos mails. Il recevra le message mais le destinataire principal n’en saura rien. Vous Ă©vitez ainsi de dire Ă  qui vous envoyez ce mail et de divulguer des adresses qui ne sont peut-ĂȘtre pas publiques. LACLOS LES LIAISONS DANGEREUSES LECTURES [AprĂšs avoir fĂ©licitĂ© Valmont de sa prudence dans ses manƓuvres, la marquise doute d'abord que Mme de Tourvel puisse dĂ©jĂ  lui succomber.] Mais la vĂ©ritable Ă©cole est de vous ĂȘtre laissĂ© aller Ă  Ă©crire. Je vous dĂ©fie Ă  prĂ©sent de prĂ©voir oĂč ceci peut vous mener. Par hasard, espĂ©rez-vous prouver Ă  cette femme qu'elle doit se rendre ? Il me semble que ce ne peut ĂȘtre lĂ  qu'une vĂ©ritĂ© de sentiment, et non de dĂ©monstration; et que pour la faire recevoir, il s'agit d'attendrir et non de raisonner; mais Ă  quoi vous servirait d'attendrir par lettres, puisque vous ne seriez pas lĂ  pour en profiter ? Quand vos belles phrases produiraient l'ivresse de l'amour, vous flattez-vous qu'elle soit assez longue pour que la rĂ©flexion n'ait pas le temps d'en empĂȘcher l'aveu ? Songez donc Ă  celui qu'il faut pour Ă©crire une lettre, Ă  celui qui se passe avant qu'on la remette; et voyez si surtout une femme Ă  principes comme votre DĂ©vote peut vouloir si longtemps ce qu'elle tĂąche de ne vouloir jamais. Cette marche peut rĂ©ussir avec les enfants, qui, quand ils Ă©crivent " je vous aime ", ne savent pas qu'ils disent " je me rends ". Mais la vertu raisonneuse de Madame de Tourvel me paraĂźt fort bien connaĂźtre la valeur des termes. Aussi, malgrĂ© l'avantage que vous aviez pris sur elle dans votre conversation, elle vous bat dans sa lettre. Et puis, savez-vous ce qui arrive ? par cela seul qu'on dispute, on ne veut pas cĂ©der. A force de chercher de bonnes raisons, on en trouve; on les dit; et aprĂšs on y tient, non pas tant parce qu'elles sont bonnes que pour ne pas se dĂ©mentir. De plus, une remarque que je m'Ă©tonne que vous n'ayez pas faite, c'est qu'il n'y a rien de si difficile en amour que d'Ă©crire ce qu'on ne sent pas. Je dis Ă©crire d'une façon vraisemblable ce n'est pas qu'on ne se serve des mĂȘmes mots; mais on ne les arrange pas de mĂȘme, ou plutĂŽt on les arrange, et cela suffit. Relisez votre lettre il y rĂšgne un ordre qui vous dĂ©cĂšle Ă  chaque phrase. Je veux croire que votre PrĂ©sidente est assez peu formĂ©e pour ne s'en pas apercevoir mais qu'importe ? l'effet n'en est pas moins manquĂ©. C'est le dĂ©faut des romans; l'auteur se bat les flancs pour s'Ă©chauffer, et le lecteur reste froid. HĂ©loĂŻse est le seul qu'on en puisse excepter; et malgrĂ© le talent de l'auteur, cette observation m'a toujours fait croire que le fonds en Ă©tait vrai. Il n'en est pas de mĂȘme en parlant. L'habitude de travailler son organe y donne de la sensibilitĂ©; la facilitĂ© des larmes y ajoute encore l'expression du dĂ©sir se confond dans les yeux avec celle de la tendresse; enfin le discours moins suivi amĂšne plus aisĂ©ment cet air de trouble et de dĂ©sordre, qui est la vĂ©ritable Ă©loquence de l'amour; et surtout la prĂ©sence de l'objet aimĂ© empĂȘche la rĂ©flexion et nous fait dĂ©sirer d'ĂȘtre vaincues. [...] De ..., ce 24 aoĂ»t 17** L'Ă©tude de cette lettre pourra mettre d'abord en valeur la nature pĂ©dagogique de la relation que Mme de Merteuil instaure entre elle et Valmont — les indices Ă©pistolaires sont caractĂ©risĂ©s par un ton gĂ©nĂ©ralement injonctif les impĂ©ratifs, les questions rhĂ©toriques y foisonnent; les modalisateurs de la certitude accroissent encore cette impression la marquise s'exprime souvent par maximes et autres formes sentencieuses; — l'utilisation du prĂ©sent de vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale et du pronom indĂ©fini efface souvent la personne de l'expĂ©ditrice au profit d'une argumentation gĂ©nĂ©rale oĂč domine l'argument d'autoritĂ©. Cette Ă©ducation prĂŽne la nĂ©cessitĂ© de la parole dans l'entreprise amoureuse et dĂ©nie Ă  la lettre toute valeur stratĂ©gique. Cette conviction toute socratique qui condamne le caractĂšre figĂ© et artificiel de l'Ă©crit ne peut manquer de surprendre dans un roman Ă©pistolaire oĂč l'expĂ©ditrice elle-mĂȘme use de toutes les ressources de la lettre. L'Ă©tude pourra ensuite mieux souligner en quoi ce passage donne, comme en abyme, une dĂ©finition de la lettre qui vaut pour tout le roman — ce discours est constant chez la marquise elle pourra rĂ©pondre de façon narquoise Ă  une lettre d'amour que lui envoie Danceny et brocarder l'inefficacitĂ© de ses formules sentimentales et affectĂ©es lettre CXXI. La lettre favorise l'Ă©panchement amoureux de l'expĂ©diteur mais aussi la rĂ©flexion du destinataire comment sĂ©duire, alors que l'Ă©loignement interdit le trouble et le dĂ©sordre qui sont "la vĂ©ritable Ă©loquence de l'amour" ? — il est plus surprenant encore de voir la marquise condamner l'usage amoureux de la lettre au nom de la sincĂ©ritĂ©. Les reproches qu'elle adresse Ă  Valmont sont en effet autant guidĂ©s par l'incapacitĂ© de celui-ci Ă  dissimuler sa froideur rationnelle que par la conviction plus gĂ©nĂ©rale que l'amour est "une vĂ©ritĂ© de sentiment, non de dĂ©monstration". C'est dire que la lettre, parce qu'elle exige du temps et n'instaure que des rapports dĂ©barrassĂ©s de la prĂ©sence physique, favorise l'exercice de l'intelligence et la manipulation calculatrice. C'est Ă  ce titre que la marquise en use, et le roman lui-mĂȘme donne le pas Ă  ce type d'Ă©changes les seules lettres rĂ©ellement sentimentales sont ridicules ou trahissent un dĂ©lire qui les prive de destinataire ainsi de la lettre CLXI dictĂ©e par Mme de Tourvel Ă  sa femme de chambre et non envoyĂ©e. [Mme de Merteuil vient d'Ă©voquer ces femmes sensibles qui "ne craignent pas de confier des preuves de leur faiblesse Ă  l'objet qui les cause."] Mais moi, qu'ai-je de commun avec ces femmes inconsidĂ©rĂ©es ? quand m'avez-vous vue m'Ă©carter des rĂšgles que je me suis prescrites, et manquer Ă  mes principes ? je dis mes principes, et je le dis Ă  dessein car ils ne sont pas comme ceux des autres femmes, donnĂ©s au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude, ils sont le fruit de mes profondes rĂ©flexions; je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage. EntrĂ©e dans le monde dans le temps oĂč, fille encore, j'Ă©tais vouĂ©e par Ă©tat au silence et Ă  l'inaction, j'ai su en profiter pour observer et rĂ©flĂ©chir. Tandis qu'on me croyait Ă©tourdie ou distraite, Ă©coutant peu Ă  la vĂ©ritĂ© les discours qu'on s'empressait Ă  me tenir, je recueillais avec soin ceux qu'on cherchait Ă  me cacher. Cette utile curiositĂ©, en servant Ă  m'instruire, m'apprit encore Ă  dissimuler forcĂ©e souvent de cacher les objets de mon attention aux yeux de ceux qui m'entouraient, j'essayai de guider les miens Ă  mon grĂ©; j'obtins dĂšs lors de prendre Ă  volontĂ© ce regard distrait que vous avez louĂ© si souvent. EncouragĂ©e par ce premier succĂšs, je tĂąchai de rĂ©gler de mĂȘme les divers mouvements de ma figure. Ressentais-je quelque chagrin, je m'Ă©tudiais Ă  prendre l'air de la sĂ©rĂ©nitĂ©, mĂȘme celui de la joie; j'ai portĂ© le zĂšle jusqu'Ă  me causer des douleurs volontaires, pour chercher pendant ce temps l'expression du plaisir. Je me suis travaillĂ©e avec le mĂȘme soin et plus de peine, pour rĂ©primer les symptĂŽmes d'une joie inattendue. C'est ainsi que j'ai su prendre sur ma physionomie cette puissance dont je vous ai vu quelquefois si Ă©tonnĂ©. J'Ă©tais bien jeune encore, et presque sans intĂ©rĂȘt mais je n'avais Ă  moi que ma pensĂ©e, et je m'indignais qu'on pĂ»t me la ravir ou me la surprendre contre ma volontĂ©. Munie de ces premiĂšres armes, j'en essayai l'usage non contente de ne plus me laisser pĂ©nĂ©trer, je m'amusais Ă  me montrer sous des formes diffĂ©rentes; sĂ»re de mes gestes, j'observais mes discours; je rĂ©glai les uns et les autres, suivant les circonstances, ou mĂȘme seulement suivant mes fantaisies dĂšs ce moment, ma façon de penser fut pour moi seule, et je ne montrai plus que celle qu'il m'Ă©tait utile de laisser voir. Ce travail sur moi-mĂȘme avait fixĂ© mon attention sur l'expression des figures et le caractĂšre des physionomies; et j'y gagnai ce coup d'Ɠil pĂ©nĂ©trant, auquel l'expĂ©rience m'a pourtant appris Ă  ne pas me fier entiĂšrement; mais qui, en tout, m'a rarement trompĂ©e. Je n'avais pas quinze ans, je possĂ©dais dĂ©jĂ  les talents auxquels la plus grande partie de nos politiques doivent leur rĂ©putation, et je ne me trouvais encore qu'aux premiers Ă©lĂ©ments de la science que je voulais acquĂ©rir. [...] De ..., ce 20 septembre 17** L'Ă©tude repĂ©rera d'abord l'exposĂ© d'une vĂ©ritable science de l'hypocrisie — ce que le personnage confie ici Ă  Valmont concerne une vĂ©ritable discipline, manifeste dans le champ lexical de l'Ă©tude et de l'effort qui organise tout le passage "rĂšgles, principes, rĂ©flexions, ouvrage, rĂ©flĂ©chir, tĂąchais, travaillĂ©e, travail, science"... Au rebours d'une Ă©ducation sentimentale, il s'agit ici de l'apprentissage du paraĂźtre et de l'hypocrisie. — les termes du regard et de l'apparence sont pour cela dominants "attention, yeux, regard, air, physionomie, expression, observais, coup d'Ɠil"... Ces propos de la marquise se comprennent mieux en effet par rapport Ă  une sociĂ©tĂ© mondaine oĂč les individus sont toujours en reprĂ©sentation et donc susceptibles de livrer aux autres des tĂ©moignages de faiblesse. Il s'agit ainsi d'apprendre Ă  mentir pour satisfaire Ă  son orgueil et Ă  son exigence de libertĂ©. Ce souci est particuliĂšrement dĂ©cuplĂ© chez Mme de Merteuil, qui n'imagine la vie sociale qu'en termes de lutte. Mais il s'agit dans tous les cas d'une lutte intellectuelle oĂč les victoires sont savourĂ©es en silence. La duplicitĂ©, prĂ©sentĂ©e ici comme un art de vivre, vient enrichir les jugements sommaires ou platement moralisateurs que pourrait inspirer le personnage. HĂ©roĂŻne de la volontĂ©, Mme de Merteuil tire sa grandeur des masques qu'elle oppose cyniquement Ă  la comĂ©die mondaine oĂč le regard de l'autre est une menace constante d'aliĂ©nation. Sadien, le personnage est aussi sartrien dans la construction hautaine de sa libertĂ©. L'Ă©tude pourra ensuite analyser le "culte du moi" revendiquĂ© par cette lettre fondamentale — on repĂšre des traces manifestes d'orgueil dans l'opposition constante entre le "je" parfois rehaussĂ© du "moi seule" ou du "moi-mĂȘme" et le groupe social, significativement dĂ©signĂ© ici par les indĂ©finis "on", "les uns, les autres"; — cet orgueil est sensible aussi dans le mĂ©pris pour les autres, et particuliĂšrement pour les femmes sensibles ou faibles, ce qui rĂ©vĂšle la part essentielle qu'occupe la revendication fĂ©ministe - et peut-ĂȘtre quelque expĂ©rience humiliante - dans l'exposĂ© de la marquise; — "je suis mon ouvrage" la phrase cĂ©lĂšbre oppose la libertĂ© humaine Ă  tous les dĂ©terminismes, divins et sociaux. La lettre porte souvent trace d'une sorte d'ascĂšse, vĂ©ritablement stoĂŻque, dans la patiente conquĂȘte d'une maĂźtrise parfaite de son image "j'ai portĂ© le zĂšle jusqu'Ă  me causer des douleurs volontaires". Mais cet exercice reste guidĂ© par la jouissance de n'obĂ©ir plus qu'Ă  ses propres valeurs. La lettre accuse ce double registre de joie "sĂ©rĂ©nitĂ©, joie, plaisir, je m'amusais, fantaisies" et de souffrance "chagrins, douleurs, peine".... La place de cette lettre n'est donc pas indiffĂ©rente au beau milieu du roman, elle vient enrichir les perspectives et les attentes. Mme de Merteuil s'y pose en souveraine appelĂ©e Ă  ordonner selon sa volontĂ© les relations des autres personnages. Elle incarne aussi devant Valmont, dont les stratĂ©gies sont essentiellement guidĂ©es par la sensualitĂ©, la hauteur glacĂ©e d'une cĂ©rĂ©bralitĂ© impitoyable. [SĂ©duite dans la nuit par Valmont, CĂ©cile confie son dĂ©sarroi le lendemain Ă  Mme de Merteuil.] Ah ! mon Dieu, Madame, que je suis affligĂ©e ! que je suis malheureuse ! Qui me consolera dans mes peines ? qui me conseillera dans l'embarras oĂč je me trouve ? Ce M. de Valmont... et Danceny ! non, l'idĂ©e de Danceny me met au dĂ©sespoir... Comment vous raconter ? comment vous dire ?... Je ne sais comment faire. Cependant mon cƓur est plein... Il faut que je parle Ă  quelqu'un, et vous ĂȘtes la seule Ă  qui je puisse, Ă  qui j'ose me confier. Vous avez tant de bontĂ© pour moi! Mais n'en ayez pas dans ce moment-ci; je n'en suis pas digne que vous dirai-je ? je ne le dĂ©sire point. Tout le monde ici m'a tĂ©moignĂ© de l'intĂ©rĂȘt aujourd'hui... ils ont tous augmentĂ© ma peine. Je sentais tant que je ne le mĂ©ritais pas ! Grondez-moi au contraire; grondez-moi bien, car je suis bien coupable mais aprĂšs, sauvez-moi; si vous n'avez pas la bontĂ© de me conseiller, je mourrai de chagrin. Apprenez donc... ma main tremble, comme vous voyez, je ne peux presque pas Ă©crire, je me sens le visage tout en feu... Ah ! c'est bien le rouge de la honte. HĂ© bien ! je la souffrirai; ce sera la premiĂšre punition de ma faute. Oui, je vous dirai tout. Vous saurez donc que M. de Valmont, qui m'a remis jusqu'ici les lettres de M. Danceny, a trouvĂ© tout d'un coup que c'Ă©tait trop difficile; il a voulu avoir une clef de ma chambre. Je puis bien vous assurer que je ne voulais pas; mais il a Ă©tĂ© en Ă©crire Ă  Danceny, et Danceny l'a voulu aussi; et moi, ça me fait tant de peine quand je lui refuse quelque chose, surtout depuis mon absence qui le rend si malheureux, que j'ai fini par y consentir. Je ne prĂ©voyais pas le malheur qui en arriverait. Hier, M. de Valmont s'est servi de cette clef pour venir dans ma chambre, comme j'Ă©tais endormie; je m'y attendais si peu, qu'il m'a fait bien peur en me rĂ©veillant; mais comme il m'a parlĂ© tout de suite, je l'ai reconnu, et je n'ai pas criĂ©; et puis l'idĂ©e m'est venue d'abord qu'il venait peut-ĂȘtre m'apporter une lettre de Danceny. C'en Ă©tait bien loin. Un petit moment aprĂšs, il a voulu m'embrasser; et pendant que je me dĂ©fendais, comme c'est naturel, il a si bien fait, que je n'aurais pas voulu pour toute chose au monde... mais, lui voulait un baiser auparavant. Il a bien fallu, car comment faire ? d'autant que j'avais essayĂ© d'appeler, mais outre que je n'ai pas pu, il a bien su me dire que, s'il venait quelqu'un, il saurait bien rejeter toute la faute sur moi; et, en effet, c'Ă©tait bien facile, Ă  cause de cette clef. Ensuite il ne s'est pas retirĂ© davantage. Il en a voulu un second; et celui-lĂ , je ne savais pas ce qui en Ă©tait, mais il m'a toute troublĂ©e; et aprĂšs, c'Ă©tait encore pis qu'auparavant. Oh ! par exemple, c'est bien mal ça. Enfin aprĂšs... , vous m'exempterez bien de dire le reste; mais je suis malheureuse autant qu'on puisse l'ĂȘtre. [...] Du ChĂąteau de ..., ce 1er octobre 17**. L'Ă©tude pourra d'abord analyser dans les formes de la lettre tous les signes de la faiblesse — l'Ă©criture de CĂ©cile "le petit radotage" dont parle Valmont dans la lettre CXV correspond tout Ă  fait ici Ă  l'analyse que Mme de Merteuil lui adressait dans la lettre CV Vous Ă©crivez toujours comme un enfant. Je vois bien d'oĂč cela vient; c'est que vous dites tout ce que vous pensez et rien de ce que vous ne pensez pas. Cette lettre rĂ©vĂšle en effet cette faiblesse impardonnable qui consiste Ă  confier son dĂ©sarroi les nombreuses exclamations, les soupirs, les hĂ©sitations comme l'abus des points de suspension en tĂ©moignent. — l'autre signe de faiblesse est dans la tension excessive du style vers la destinataire les nombreuses injonctions rendent plus pressante la demande de conseils et marquent l'abandon total que CĂ©cile fait de son sort Ă  celle qu'elle a l'imprudence de choisir comme confidente. C'est pour ces raisons-lĂ  que le lecteur n'a jamais l'occasion de s'Ă©mouvoir de ses plaintes. Bien au contraire, les expressions hyperboliques ou niaises renforcent ce mĂȘme mĂ©pris que Mme de Merteuil a manifestĂ© Ă  l'Ă©gard de la jeune fille dans la lettre CVI Je ne connais rien de si plat que cette facilitĂ© de bĂȘtise qui se rend sans savoir ni comment ni pourquoi, uniquement parce qu'on l'attaque et qu'elle ne sait pas rĂ©sister. L'Ă©tude prĂ©cisera ensuite comment le lecteur est rendu complice, ce qui constitue le vrai scandale — pour ces raisons, le jeu des points de vue fait du lecteur un complice de Mme de Merteuil. Il ne peut que savourer en effet comme elle les expressions par lesquelles CĂ©cile manifeste sa confiance Ă  la marquise "vous ĂȘtes la seule Ă  qui je puisse, Ă  qui j'ose me confier. Vous avez tant de bontĂ© pour moi"! — le lecteur ne peut non plus rester insensible au caractĂšre Ă©rotique du passage, qui lui fait dĂ©sirer connaĂźtre la suite au lieu de s'Ă©mouvoir de cette dĂ©tresse si niaisement Ă©talĂ©e! Les effets dilatoires points de suspension, exclamations n'ont pour effet que de retarder le rĂ©cit et d'aviver davantage cette curiositĂ© lĂ©gitime avec laquelle CĂ©cile joue peut-ĂȘtre inconsciemment. — le lecteur enfin s'avise vite que derriĂšre le dĂ©sarroi de CĂ©cile se cache une sensualitĂ© qui ne demande qu'Ă  s'Ă©panouir. CĂ©cile n'est retenue encore que par des scrupules moraux de convention "Oh! par exemple, c'est bien mal ça!", mais sa lettre trahit un abandon prĂ©coce au plaisir qui est la raison essentielle de son trouble. Mme de Merteuil saura le repĂ©rer dans le lettre CV Allons, un peu de bonne foi. LĂ  ce trouble [...], Ă©tait-ce bien la honte qui le causait ? ou si c'Ă©tait le plaisir ? Ainsi cette lettre marque toute l'ambiguĂŻtĂ© morale du roman. Comme dans le Dom Juan de MoliĂšre, le lecteur n'a dĂ©cidĂ©ment pas envie de se mettre du cĂŽtĂ© d'une vertu si hypocritement reprĂ©sentĂ©e. A l'inverse, le libertin se pare de toutes les sĂ©ductions de l'intelligence. LĂ  est peut-ĂȘtre en effet le vrai scandale du roman qui nous invite Ă  mĂ©priser l'innocence CĂ©cile est, dira Mme de Merteuil, de ces femmes qui ne sont absolument que des machines Ă  plaisir, et Baudelaire ira plus loin encore en la jugeant tout prĂšs de l'ordure originelle » Projet d'Ă©tude de 1856.

ce que je ne savais pas et vous non plus